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commune a accueilli un projet, sortant tout à fait des limites de la science politique expérimentale. Il faut savoir qu’en faveur de ce projet, des raisons puissantes ont été données, qui ne sont pas toutes de la catégorie
de la science politique, que des sommes très importantes
ont été réunies et répandues pour aider au succès
de ce projet, et que la puissance de l’argent est, hélas !
bien grande, mais il faut ajouter que le bon sens public
n’a pas d’abord fait preuve sur ce point, d’une résistance
suffisante.
Quoi qu’il en soit, voyons quel doit être, d’après
notre traité, le fonctionnement de cette Société. Une
analyse complète est tout à fait hors de nos moyens, et
nous nous bornerons à citer ici les traits les plus saillants.
La Société se compose d’une Assemblée des représentants
des États qui en sont les membres, Assemblée qui
se réunira aux époques fixées, et d’une façon générale,
toutes les fois où les circonstances l’exigeront. Mais une
Assemblée aussi considérable et dont les membres sont
disséminés sur toute la surface du globe terrestre, est
quelque chose de bien difficile à réunir et un rouage
bien lourd à faire mouvoir.
Au-dessous de cette Assemblée, se trouve un groupe
moins considérable et qui paraît devoir être le plus actif
dans la vie de la nouvelle Société : c’est le Conseil,
composé pour une partie, de représentants des principales
puissances, et pour l’autre de représentants de
puissances de moindre importance, choisis périodiquement
parmi les membres de la Société.