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PARMÉNIDE.

— Pourquoi cela ? — Parce qu’il n’y a rien qui puisse, outre l’un et les autres choses, être autre que l’un, et autre que les choses autres que l’un. [159c] On a tout dit quand on a dit : l’un et les autres choses. — Assurément. — Il n’existe donc rien autre où se trouvent à la fois l’un et les autres choses ? — Non. — L’un et les autres choses ne sont donc jamais dans une même chose ? — Jamais. — Ils sont donc séparés ? — Oui. — Et nous sommes convenus que ce qui est véritablement un n’a pas de parties ? — Sans doute. — Si donc l’un est en dehors des autres choses, et sans parties, il ne peut être dans les autres choses, ni tout entier, ni par parties. [159d] — Soit. — Les autres choses ne participent donc de l’un en aucune manière, puisqu’elles n’en participent ni dans ses parties ni dans son tout ? — Cela est clair. — Les autres choses ne sont donc jamais rien d’un, et n’ont rien d’un en elles ? — Évidemment. — Les autres choses ne sont donc pas plusieurs ; car si elles, étaient plusieurs, chacune d’elles serait une partie du tout. Or, les choses autres que l’un ne sont ni une, ni plusieurs, ni tout, ni parties, puisqu’elles ne participent aucunement de l’un. — C’est juste. — Elles ne sont donc elles-mêmes ni deux, ni trois, ni ne contiennent deux ou trois en elles, [159e] s’il n’y a en elles rien de l’un. — Fort bien.