expier une faute commise est pire que d’en être puni, parce que le châtiment délivre de l’injustice, qui est le plus grand des maux (476 a-478 e). Conclusion sur les rapports de la justice et du bonheur (478 e-479 e).
Conclusion générale sur la vraie utilité de la rhétorique (480 a-481 b).
TROISIÈME PARTIE : SOCRATE ET CALLICLÈS
Calliclès demande à Socrate s’il se moque ; Socrate répond en comparant l’amoureux de Démos et l’amoureux de la philosophie (481 b-482 c).
Thèse de Calliclès : La Nature et la Loi ; dans l’ordre de la Nature, la force est la loi suprême, et le plus fort doit avoir la plus forte part. La philosophie est incapable de comprendre cela : Socrate est invité à renoncer à elle pour se consacrer à la politique (482 c-486 d). — Compliments ironiques de Socrate : règles établies pour la discussion (486 d-488 b).
Examen du principe posé par Calliclès : Qu’est-ce que Calliclès entend par les plus forts ? Il ne peut sans se contredire mettre la force dans le nombre (488 b-489 d) ; successivement il admet qu’elle appartient aux plus intelligents et aux plus courageux (489 e-490 a) et cela dans le domaine de la politique (490 a-491 c) ; finalement, poussé par Socrate, il proclame que l’homme vraiment conforme à l’ordre de la Nature est celui qui a le plus de passions et est capable de les entretenir (491 d-492 e) — Discussion de cette conception, 1o par des allégories d’inspiration pythagoricienne (492 e-494 e) ; 2o par deux raisonnements dialectiques dirigés spécialement contre la thèse de l’identité du plaisir et du bien (495 a-499 b). Conclusion sur ce point : force est d’admettre qu’il y a des plaisirs bons, c’est-à-dire utiles, et des plaisirs mauvais, c’est-à-dire nuisibles. Notre but étant notre bien, il faut un art, une méthode, pour distinguer entre les uns et les autres (499 b-500 a).
Retour au problème soulevé par Calliclès : il s’agit, en fait, de choisir entre deux genres de vie, la vie suivant la rhétorique, la vie suivant la philosophie (500 a-d). Reprise, pour décider du choix, de la théorie exposée à Polos sur les disciplines qui ne visent qu’au plaisir, soit du corps, soit de l’âme, lesquelles ne sont que des flatteries, et sur celles qui tendent à leur bien et qui seules sont vraiment des méthodes. Dans quelle catégorie rentrent les discours politiques ? Que valent,