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NOTICE

d’avoir si généreusement mis au service de mon travail sa profonde connaissance de la langue et le sentiment si délicat et si précis qu’il a de l’art de Platon comme du tour de sa pensée[1].

Un mot seulement, pour terminer, sur l’annotation. Ainsi que dans la Notice, je m’y suis efforcé uniquement de rendre aussi claire que possible la liaison des idées, de faire comprendre le motif des divergences que mon interprétation peut présenter par rapport à d’autres[2] ; de montrer quels problèmes, philosophiques ou historiques, se posent à propos de tel ou tel passage du Banquet ; de fournir enfin à tout lecteur les éclaircissements nécessaires.


  1. J’ai utilisé principalement : la traduction allemande qu’Ed. Zeller a donnée du Banquet (Marburg, 1867) ; — une traduction anglaise, incomplète, parfois inexacte, mais souvent très fine, du poète Shelley ; il l’écrivit en huit jours au mois de juillet 1818 (il avait vingt-six ans) ; il était alors en Italie et déjà fort malade ; en la composant il se proposait d’initier sa jeune femme au culte fervent qu’il avait pour Platon ; — enfin l’excellente traduction française de É. Chambry (Paris, Garnier frères, 1919). M. Mario Meunier a donné aussi une traduction française, 3e éd., Paris, Payot, 1922. Je ne signale que pour mémoire les vieilles traductions françaises de Louis Le Roy, 1559, de Madame de Rochechouart (cf. p. cxv, n. 1). Quant aux traductions qui, dans les diverses langues de l’Europe, appartiennent à des collections complètes de l’œuvre de Platon, il est inutile de les mentionner. — Il est impossible de donner ici une bibliographie de la littérature relative au Banquet (consulter le Grundriss der Gesch. d. Philosophie I, de Ueberweg-Prächter, 11e éd.). En outre des études que j’ai indiquées chemin faisant, je signalerai seulement, dans le travail si intéressant de A. Diès, La transposition platonicienne (Annales de Louvain III, 1914 ; réimpr. dans Autour de Platon, 1927, p. 400 sqq.), la section sur La transposition de l’Érotisme… (p. 432 sqq.) ; et le livre de Rolf Lagerborg, Die platonische Liebe (Leipzig, 1926), dont les notes renvoient à un très grand nombre d’autres études sur la question et fournissent maint élément de comparaison.
  2. C’est avec une intention analogue que j’ai parfois cru devoir transcrire les mots grecs en caractères latins.