Page:Platon - Œuvres complètes, Les Belles Lettres, tome XIII, 3.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOTICE


I

LE SUJET ET LA DATE DU DIALOGUE

Le Περὶ δικαίου ne se trouve pas mentionné dans les catalogues des écrits platoniciens qui nous ont été conservés par ne Laërce. Il ne nous est guère possible aujourd’hui de nous expliquer sa présence parmi les manuscrits[1]. Mullach prétend qu’Isidore de Péluse ferait allusion à ce dialogue dans une lettre au sophiste Harpocrate et l’attribuerait à Platon[2]. Mais le texte d’Isidore est vraiment trop général et peut s’appliquer tout aussi bien à d’autres ouvrages[3]. En tout cas, la question d’authenticité ne se pose même pas et nul n’a jamais été tenté de restituer à Platon une dissertation aussi insignifiante.


Le thème. — Sans aucun préambule pour situer le lieu ou les circonstances de la discussion, Socrate impose à son disciple anonyme[4] le thème que l’on développera. Il s’agit de déterminer la nature de la justice. À l’aide d’une série d’exemples, le maître indique le caractère d’une bonne défi-

  1. Voir notice générale, 2e Partie, p. ix.
  2. Fragm. phil. graec. III, p. 62.
  3. Πόσους διαλόγους συνέγραψεν ὁ ἐλλογιμώτατος Πλάτων, δεῖξαι ἐθέλων, τί τὸ δίκαιον, καὶ μηδὲν σαφὲς φράσας, μηδὲ πείσας τινας, ἀλλὰ καὶ αὐτῆς τῆς ἐλευθερίας ἐκπεσὼν ἐτελεύτησε. Migne, P. G., LXXVIII, 1153.
  4. Ἀνώνυμός τις disent les manuscrits ; ἑταῖρος, écrivent quelques éditions.