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NOTICE

rares, recherchés, et le souci de la littérature, au détriment du naturel et de la vraie psychologie[1]. Il utilisa, sans les renouveler, des thèmes usés et tâcha de développer, sous forme de dialogue, les vieux arguments des consolations. Ainsi se rattache-t-il au fondateur de son école, Platon, et à l’un des principaux scolarques, Crantor. Si cet écrivain appartient à l’Académie, on s’explique mieux enfin que son œuvre ait pu se retrouver dans le corpus platonicum. Les critiques compétents ont dû pourtant de très bonne heure douter de son authenticité, puisque Thrasylle a catalogué sans hésitation cet écrit dans la liste des dialogues apocryphes.

IV

LE TEXTE

Le texte a été établi d’après les manuscrits suivants :

Parisinus 1807 = A.
Laurentianus 80, 17 = L.
Vaticanus graecus 1029 Β = V.
Vindobonensis 21 = Y.
Parisinus 3009 = Z.

Le Vaticanus graecus I(O) n’a que le début du dialogue et s’arrête à la moitié du mot ἀπαντᾶν 364 b.

Tous ces manuscrits ont été collationnés, soit directement (L, V, Z), soit sur des reproductions photographiques (A, O, Y).

Nous avons soigneusement relevé la transcription de Stobée qui a reproduit près de la moitié du dialogue. Ce texte diffère assez de celui de nos manuscrits et semble déceler une autre source. Quelques corrections nous ont été ainsi suggérées par Stobée. Nous n’avons pas osé pourtant prendre d’une façon générale son texte comme base, car il donne l’impression d’avoir été parfois arrangé. C’est donc plutôt à titre de corrections anciennes assez heureuses qu’il faut comprendre les leçons adoptées par nous, et non à titre d’une tradition manuscrite.

  1. De la part d’un mourant, cet appel aux rhéteurs que l’on trouve à la page 370 e, est-il bien naturel ? Ne décèle-t-il pas l’exercice d’école ?