Page:Platon - Sophiste ; Politique ; Philèbe ; Timée ; Critias (trad. Chambry), 1992.djvu/178

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Cela a été une bonne leçon pour nous, étranger.

L’ÉTRANGER

VIII. — Je ne le nie pas ; mais reprenons au commencement et essayons de nouveau de diviser l’élevage en commun. Peut-être le cours même de l’entretien t’apportera-t-il plus de lumière sur la recherche qui te tient à coeur. Dis-moi donc.

SOCRATE LE JEUNE

Quoi ?

L’ÉTRANGER

Ceci, dont tu as dû entendre parler souvent ; car je ne sache pas que tu aies assisté toi-même à l’élevage des poissons dans le Nil [4] ou dans les étangs royaux ; mais peut-être l’as-tu vu pratiquer dans les fontaines.

SOCRATE LE JEUNE

Dans les fontaines, oui, je l’ai vu ; pour les autres, j’en ai entendu parler plus d’une fois.

L’ÉTRANGER

De même, pour les troupeaux d’oies et de grues, sans avoir parcouru les plaines de Thessalie, tu sais certainement et tu crois qu’on en élève.

SOCRATE LE JEUNE

Sans doute.

L’ÉTRANGER

Si je t’ai posé toutes ces questions, c’est que, parmi les animaux qu’on élève en troupeaux, il y a, d’un côté, ceux qui vivent dans l’eau, et, de l’autre, ceux qui marchent sur la terre ferme.

SOCRATE LE JEUNE

Oui, en effet.

L’ÉTRANGER

Alors n’es-tu pas d’avis avec moi qu’il faut diviser la science de l’élevage en commun de cette manière : appliquer à chacune de ces deux classes la partie de cette science qui la concerne et nommer l’une élevage aquatique, et l’autre élevage en terre ferme ?

SOCRATE LE JEUNE

J’en suis d’avis.

{{Personnage|L’ÉTRAN