nous ne l’aurions pas séparé d’eux, pour le montrer, lui seul, dans toute sa pureté ?
Elles étaient très justes.
C’est donc là, Socrate, ce que nous avons à faire, si, à la fin de notre discussion, nous ne voulons pas avoir à en rougir.
C’est ce qu’il faut éviter à tout prix.
XII. — Il faut donc partir d’un autre point de vue et suivre une route différente.
Laquelle ?
Mêlons à ce débat une sorte d’amusement. Il nous faut en effet faire usage d’une bonne partie d’une vaste légende, après quoi, séparant toujours, comme nous l’avons fait précédemment, une partie d’une partie précédente, nous arriverons au terme de notre recherche. N’est-ce pas ainsi qu’il faut procéder ?
Certainement si.
Prête donc à ma fable toute ton attention, comme les enfants. Aussi bien il n’y a pas beaucoup d’années que tu as quitté les jeux de l’enfance.
Parle, je te prie.
Parmi tant d’autres traditions antiques qui ont eu et qui auront cours encore, je relève le prodige qui marqua la fameuse querelle d’Atrée et de Thyeste. Tu as, je pense, entendu raconter et tu te rappelles ce qu’on dit qui arriva alors ?
Tu veux sans doute parler du prodige de la brebis d’or [10] .
{{Personnage|L’É