et des arts producteurs qu’il faut d’abord séparer les uns des autres.
C’est juste.
Sais-tu bien qu’il est difficile de les diviser en deux ? Pour quelle raison, c’est ce que nous verrons plus clairement, je pense, en avançant.
Eh bien, ne divisons pas en deux.
Divisons-les donc par membres, comme on fait les victimes, puisque nous ne pouvons pas les diviser en deux ; car il faut toujours diviser en un nombre aussi rapproché que possible du nombre deux.
Comment faut-il nous y prendre ici ?
Comme nous l’avons fait précédemment pour tous les arts qui fournissent des instruments au tissage : tu sais que nous les avons mis alors dans la classe des arts auxiliaires.
Oui.
Il faut faire à présent la même chose : c’est encore plus nécessaire qu’alors. Tous les arts qui fabriquent dans la cité un instrument quelconque, petit ou grand, doivent être classés comme arts auxiliaires ; car, sans eux, il ne pourrait jamais exister ni Etat ni politique, et cependant ils n’ont aucune part dans les opérations de l’art royal, nous pouvons l’affirmer.
Non, en effet.
A coup sûr, c’est une entreprise difficile que d’essayer de séparer ce genre des autres ; car on pourrait dire qu’il n’est rien qui ne soit l’instrument d’une chose ou d’une autre, et l’assertion paraîtrait plausible. Cependant, parmi les objets que possède l’Etat, il en est d’une nature particulière, dont j’ai quelque chose à dire.
{{Personnage|SOCRATE LE JEUN