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Page:Platon - Sophiste ; Politique ; Philèbe ; Timée ; Critias (trad. Chambry), 1992.djvu/217

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Quoi ?

L’ÉTRANGER

Qu’ils n’ont pas la même propriété que les autres ; car ils ne sont point fabriqués, comme l’instrument, pour produire, mais pour conserver ce qui a été produit.

SOCRATE LE JEUNE

Quels sont-ils ?

L’ÉTRANGER

C’est la classe des objets de toute sorte que l’on fabrique pour contenir les matières sèches et humides, préparées au feu ou sans feu, et que nous désignons par le nom unique de vases, classe très étendue et qui n’a, que je sache, absolument aucun rapport avec la science que nous cherchons.

SOCRATE LE JEUNE

Assurément.

L’ÉTRANGER

Considérons maintenant une troisième classe d’objets différente des précédentes et très compréhensive : terrestre ou aquatique, vagabonde ou fixe, précieuse ou sans prix, elle n’a pourtant qu’un nom, parce qu’elle né produit pas autre chose que des sièges et qu’elle fournit toujours un support à quelque chose.

SOCRATE LE JEUNE

Qu’est-ce ?

L’ÉTRANGER

C’est ce que nous appelons véhicule, et ce n’est pas du tout l’ouvrage de la politique, mais bien plutôt de l’art du charpentier, du potier et du forgeron.

SOCRATE LE JEUNE

Je saisis cela.

L’ÉTRANGER

XXVIII. — Après ces trois espèces, n’en faut-il pas mentionner une quatrième, qui diffère d’elles et qui comprend la plupart des choses dont nous avons déjà parlé, l’habillement en général, la plus grande partie des armes, les murs de tous les abris de terre ou de pierre et mille autres choses ? Comme tout cela est fait pour abriter, on peut très justement l’appeler du nom collectif d’abri et en rapporter la plus grande partie à l’art de bâtir et à l’art de tisser bien plus justement qu’à la politique.

{{Personnage|SOCRATE