sans rien connaître à la politique, clac, de toutes les sciences, c’est celle dont ils ont la connaissance la plus nette et la plus détaillée.
Rien n’est plus vrai.
XLI. — Et maintenant, parmi ces gouvernements imparfaits, où la vie est toujours difficile, quel est le moins incommode, et quel est le plus insupportable ? N’est-ce pas là ce qu’il nous faut voir, bien que cette question ne soit qu’accessoire par rapport à notre objet présent ? Mais, en somme, il y a peut-être toujours un motif accessoire à l’origine de toutes nos actions.
Il faut traiter la question, c’est indispensable.
Eh bien, tu peux dire que des trois gouvernements, le même est à la fois le plus incommode et le plus aisé à supporter.
Que veux-tu dire ?
Rien autre chose, sinon que le gouvernement d’un seul, celui du petit nombre et celui de la multitude sont les trois dont nous avons parlé au début de ce débat qui nous a submergés.
C’est bien cela.
Eh bien, divisons-les chacun en deux et faisons-en six, en plaçant à part, comme septième, le gouvernement parfait.
Comment ?
Nous avons dit que le gouvernement d’un seul donnait naissance à la royauté et à la tyrannie, le gouvernement du petit nombre à l’aristocratie avec son nom d’heureux augure et à l’oligarchie, et le gouvernement de la multitude à ce que nous avons appelé du nom unique de démocratie ; mais à présent il nous faut aussi la tenir pour double.