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La vivacité et la vitesse, soit dans le corps, soit dans l’esprit, soit dans l’émission de la voix, qu’on les considère en ces objets mêmes ou dans les images qu’en produisent par l’imitation la musique et la peinture, sont-ce là des qualités que tu aies jamais louées toi-même ou que tu aies entendu louer par un autre en ta présence ?
Bien certainement.
Te rappelles-tu aussi comment on s’y prend pour louer chacune de ces choses ?
Pas du tout.
Serais-je capable de t’expliquer par des paroles comment je l’entends ?
Pourquoi pas ?
Tu as l’air de croire que c’est une chose facile. Quoi qu’il en soit, examinons-la dans les genres contraires. Souvent et en beaucoup d’actions, chaque fois que nous admirons la vitesse, la force, la vivacité de la pensée et du corps, et de la voix aussi, nous nous servons pour louer ces qualités d’un seul mot, celui de force.
Comment cela ?
Nous disons vif et fort, vite et fort, véhément et fort ; et, en tout cas, c’est en appliquant à toutes ces qualités l’épithète commune que je viens d’énoncer, que nous exprimons leur éloge.
Oui.
Mais quoi ! N’avons-nous pas souvent loué dans beaucoup d’actions l’espèce de tranquillité avec laquelle elles se font ?
Oui, et vivement même.
{{Personnage|L’ÉTRANGE