C’est juste. Tu diras, je pense, la même chose de la terre d’ici-bas, dont les animaux sont composés, et de celle qui est dans l’univers et, à propos de tous les autres éléments sur lesquels je t’interrogeais il y a un instant, tu feras la même réponse, n’est-ce pas ?
Qui pourrait répondre autrement sans passer pour un fou ?
Personne, ce semble. Mais fais attention à ce qui suit. Quand nous voyons tous ces éléments dont nous venons de parler assemblés en un tout unique, ne l’appelons-nous pas un corps ?
Sans doute.
Fais-toi la même idée de ce que nous appelons l’univers. C’est un corps au même titre que le nôtre, puisqu’il est composé des mêmes éléments.
Ce que tu dis est très juste.
Maintenant est-ce de ce corps de l’univers que notre corps tire sa nourriture, ou est-ce du nôtre que celui de l’univers tire la sienne et reçoit et détient tout ce que nous venons de dire à propos d’eux ?
Voilà encore une question, Socrate, qui ne valait pas la peine d’être posée.
Et celle-ci, le mérite-t-elle ? Qu’en vas-tu dire ?
De quoi s’agit-il ?
Ne dirons-nous pas que notre corps a une âme ?
Évidemment, nous le dirons.