Certainement.
Ne t’imagine pas, Protarque, que j’aie tenu ce discours pour rien. Il vient à l’appui de ceux qui jadis ont avancé que le monde est toujours gouverné par l’intelligence.
En effet.
Puis il fournit la réponse à ma question, en montrant que l’intelligence appartient à la classe que nous avons dite être la cause de tout, et qui est une des quatre que nous avons reconnues. Tu le vois, tu as maintenant ma réponse.
Oui, et elle me satisfait entièrement ; mais je ne m’étais pas aperçu que tu me répondais.
Le badinage, Protarque, repose parfois du sérieux.
C’est bien dit.
Ainsi nous voyons, camarade, à quel genre appartient l’intelligence et quelle sorte de pouvoir elle possède : nous venons de le montrer d’une manière assez probante.
Parfaitement.
Quant à la classe du plaisir, nous l’avons déjà déterminée.
Oui.
Souvenons-nous donc, à propos des deux, que l’intelligence est parente de la cause et qu’elle est à peu près du même genre, et que le plaisir est par lui-même infini, et qu’il est du genre qui n’a et n’aura jamais, en lui-même et par lui-même, ni commencement, ni milieu, ni fin.
Nous nous en souviendrons, je t’en réponds.
{{Personnage|SOCRAT