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Nous y perdrons, au contraire, Protarque, et voici quoi : quand nous aurons trouvé ce que nous cherchons, nous perdrons l’embarras où nous sommes à cet égard.
Bien riposté. Mais essayons de traiter la suite.
Eh bien, n’avons-nous pas dit tout à l’heure que la faim, la soif et beaucoup d’autres choses analogues sont des désirs ?
Certainement.
Que voyons-nous d’identique dans ces affections si différentes, pour les désigner par un seul nom ?
Par Zeus, cela ne doit pas être facile à expliquer ; il faut le faire pourtant.
Reprenons la chose de ce point, avec les mêmes exemples.
De quel point ?
Toutes les fois que nous disons : «Il a soif», nous disons bien quelque chose.
Bien sûr.
Cela revient à dire : «Il est vide».
Sans doute.
Or la soif n’est-elle pas un désir ?
Oui, un désir de boire.
De boire et d’être rempli par la boisson.
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