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Cela ne se peut, si le plaisir doit se tromper.
Il semble bien certain que souvent le plaisir vient à nous à la suite, non d’une opinion, mais d’une opinion fausse.
Sans aucun doute, et en ce cas, Socrate, nous disons que l’opinion est fausse ; mais personne ne dira jamais que le plaisir lui-même soit faux.
Quelle ardeur tu mets, Protarque, à défendre en ce moment la cause du plaisir !
Tu te trompes : je ne fais que répéter ce que j’entends dire.
N’y a-t-il pour nous, camarade, aucune différence entre le plaisir lié à l’opinion droite et à la science et celui qui naît souvent en chacun de nous accompagné du mensonge et de l’ignorance ?
Selon toute apparence, la différence n’est pas mince.
XXIII. — Voyons donc en quoi diffèrent ces deux sortes de plaisir.
Conduis cet examen comme tu l’entendras.
Je vais donc le conduire de cette manière.
De quelle manière ?
Nos opinions, disons-nous, sont, les unes fausses, les autres vraies ?
Oui.
{{Personnage|SOCRAT