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Pour ces plaisirs mauvais qui sont tels à cause d’un vice, nous en parlerons un peu plus tard, si nous persistons dans ce sentiment. A présent, occupons-nous des plaisirs faux qui sont et se forment souvent et en grand nombre dans notre âme d’une autre manière. Peut-être cela nous servira-t-il pour les jugements que nous avons à porter.
Comment éviter d’en parler, s’il est vrai que de tels plaisirs existent ?
Oui, Protarque, ils existent, du moins à mon jugement, et tant que cette opinion restera ferme dans mon esprit, il est absolument indispensable de la soumettre à la critique.
Bien.
XXV. — Approchons donc, comme des athlètes, et attaquons ce sujet.
Approchons.
Nous avons dit un peu plus haut, s’il nous en souvient, que, lorsque les désirs, comme on les appelle, existent en nous, les affections du corps sont à part et complètement étrangères à l’âme.
Je m’en souviens : cela a été dit.
Nous soutenions, n’est-ce pas, que ce qui désire des états contraires à celui du corps, c’est l’âme, et que c’est le corps qui cause la douleur ou une sorte de plaisir issu de l’affection qu’il éprouve ?
Oui, en effet.
Rends-toi compte de ce qui arrive en ces cas-là.
Continue.