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Cette assertion, Socrate, est plus juste que l’autre.
Mais si cela est, le genre de vie dont j’ai parlé tout à l’heure va revenir.
Quel genre de vie ?
Celui que nous disions exempt de douleur et de joie.
Rien de plus vrai.
En conséquence, admettons qu’il y a trois genres de vie, une vie agréable, une douloureuse et une qui n’est ni l’un ni l’autre. Qu’en penses-tu, toi ?
Moi ? Je pense tout comme toi qu’il faut compter trois genres de vie.
Ainsi l’absence de douleur ne saurait jamais être la même chose que le plaisir.
Certainement non.
Lors donc que tu entends dire que ce qu’il y a de plus agréable au monde, c’est de passer toute sa vie sans douleur, que crois-tu qu’on veut dire par là ?
On veut dire, à ce qu’il me semble, que l’absence de douleur est une chose agréable.
Prenons donc trois choses telles qu’il te plaira, soit, pour nous servir de noms plus beaux, de l’or, de l’argent et une troisième qui n’est ni l’un ni l’autre,
Soit.
Se peut-il que celle qui n’est ni l’un ni l’autre devienne l’un ou l’autre, or ou argent ?