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Nécessairement.
Fais donc la division sur ce principe, et, si tu appelles ridicules tous ceux d’entre eux qui, avec une telle opinion d’eux-mêmes, sont faibles et incapables de se venger, quand on se moque d’eux, tu ne diras que la vérité. Pour ceux qui sont forts et capables de se venger, tu les jugeras très exactement en les qualifiant de redoutables et d’ennemis ; car l’ignorance, chez les forts, est haïssable et honteuse, parce que, soit par elle-même, soit par ses images[1], elle est nuisible aux voisins, et, chez les faibles, elle est naturellement au rang des choses ridicules.
C’est tout à fait juste ; mais je ne vois pas encore nettement en ceci le mélange des plaisirs et des douleurs.
Conçois d’abord la nature de l’envie.
Parle seulement.
Il y a bien des douleurs et des plaisirs injustes ?
C’est incontestable.
Il n’y a ni injustice ni envie à se réjouir des maux de ses ennemis, n’est-ce pas ?
Non, certainement.
Mais, quand parfois on est témoin des maux de ses amis, n’est-ce pas une chose injuste de ne pas s’en chagriner et, au contraire, de s’en réjouir ?
Sans contredit.
N’avons-nous pas dit que l’ignorance est un mal pour tous les hommes ?
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- ↑ Images exprimées par les poètes sur la scène.