Page:Pline le Jeune - Panégyrique de Trajan, trad. Burnouf, FR+LA, 1845.djvu/205

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lière à Pline. Cf. LX, 7 ; perquam modica quæ dam civium merita ; LXVIII, 7 : hoc perquam simile habent. Quant à nisi tibi, qui choque Gesner ; je ne peux pas en donner de commentaire plus clair que ma traduction.

5. Ut sol, ut dies. Telle est la leçon du ms. 7840, qu’on trouvera sans doute préférable à ut sol et dies.

XXXVI. 1. Spoliarium civium. Allusion à ce lieu de l’amphithéâtre dont nous avons parlé dans une des notes précédentes, p. 189. 11 était ainsi nommé, parce qu’on y dépouillait les gladiateurs morts. Mais, comme on y achevait aussi les blessés (cf. Sénéq., Ep. 93), le mot spoliarium a été employé par extension pour repaire d’assassins, coupe-gorge ; et peut-être ce dernier sens était-il, aussi bien que l’autre, dans la pensée de Pline.

Adhuc locus unus, etc. Pline veut dire que, après les sages règlements par lesquels Nerva s’était efforcé de remédier aux maux de l’empire, il restait encore cependant un lieu où les bons pouvaient être vaincus par les méchants. Ce lieu, c’était le trésor public, où les poursuites continuaient en vertu des lois, et où la ruse et le mensonge devaient l’emporter quelquefois sur le bon droit. Or, par l’édit qui amplifiait et complétait, comme on l’a vu dans le chapitre précédent, les ordonnances de Nerva, Trajan avait fermé aux abus la dernière porte qui leur fût encore ouverte. L’imparf. essent se rapporte au temps qui avait précédé l’édit de Trajan, et c’est bien à tort que Schæfer voudrait y substituer sint. Le sens que je viens d’exposer est trop évident, pour qu’il soit nécessaire de réfuter les explications toutes differentes que donnent de Sacy et Gesner.

3. Fiscum... aerarium. Ici est bien marquée la différence de ces deux mots : fiscus est le trésor du prince ; œrarium, le trésor de l’état.

Actori... procuratori. Pour le sens de ces mots, voy. not. sur Tacite, 1.1, p. 465 ; t. II, p. 547.

4. Tribunal quoque excogitatum principatui est. Pomponius, de Ong. juris, Dig., 1, 2, § 32 : Adjecit divus Nerva (se. praetorem) qui inter fiscum et privatos jus diceret. Schwartz pense que l’institution de ce tribunal est due à Trajan, et qu’il faudrait lire dans le Digeste, Nerva Tr.