Page:Pline le Jeune - Panégyrique de Trajan, trad. Burnouf, FR+LA, 1845.djvu/247

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rum liberos, nec generis præstantia, nec dignitate nuptiarum, etc. Il est assez probable que la répétition de nec aura trompé les copistes ; mais aucun éditeur n’a osé introduire dans le texte un supplément qui ne pourrait être qu’arbitraire.

8. Illæ seriæ et intentæ… voluptates. Sunt enim voluptates, etc. Gesner conjecture, avec assez de vraisemblance, qu’à la place du premier voluptates il faudrait lire occupationes ; car Pline a dû opposer quelque chose à ludus et avocamentum. Si l’on objecte que seriæ et intentes voluptates peut désigner aussi des occupations, je répondrai que le second voluptates signifie alors tout autre-chose que le premier, ce qui n’est pas naturel. Juste-Lipse a proposé, Simul cogito… quæ quantaque sint ilia seria et intenta, et a quibus se in tale otium recipit. Voluptates sunt enim, voluptates quibus, etc. Le second voluptates lui paraît oratoire. Je crois au contraire qu’il faudrait retrancher l’un des deux, et que, pour le reste, Juste-Lipse a deviné la véritable leçon. Plus on approche de la fin de l’ouvrage, plus les mss. sont altérés. Il manquerait à cette phrase quæ quantœque sint, si ces mots ne se trouvaient pas dans l’éd. de Cuspinien.

LXXXIII. 4. Retenta patientius. Il ne faut pas oublier que le divorce était autorisé par les lois romaines.

5. Tibi uxor in decus et gloriam cedit. Lorsque Pompéia Plolina, femme de Trajan, monta pour la première fois les degrés du palais, elle se retourna vers le peuple, et s’écria : J’entre ici telle que j’en veux sortir. Et en effet, pendant tout le règne de son époux, elle ne fit pas une seule action qui méritât le plus léger reproche (Dion, LXVI11, 5). Les procurateurs de Trajan commettaient dans les provinces d’odieuses exactions : il en fut averti par sa femme, qui l’engagea fortement à les réprimer, et lui acquit ainsi une gloire moins brillante peut-être, mais plus solide que celle des conquêtes (Aurél. Vict., Epitom., 42).

Pontifici maximo. Le grand pontife avait plus d’intérêt que personne à choisir une épouse vertueuse, à cause de la sainteté de son sacerdoce, que le contact du vice aurait profanée. Or c’est Trajan lui-même qui était revêtu de cette dignité, toujours attachée à celle de prince. Pline veut donc lui dire :