Page:Pline le Jeune - Panégyrique de Trajan, trad. Burnouf, FR+LA, 1845.djvu/249

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phrase parfaitement claire, quoique le régime appartienne à la préposition et non au verbe.

7. Sed quæcunque illis ratio, etc. On a conclu de ce passage qu’au moment où Pline était consul, Marciana et Plotine n’avaient pas encore accepté le titre d’Augustes, qui leur est donné sur les médailles. Cependant Trajan avait déjà reçu celui de Père de la patrie ; et, d’après ce qui précède, la modestie des deux princesses aurait dû céder en même temps que celle de l’empereur. La solution de cette difficulté tient, je crois, à la manière d’entendre toute la phrase. Si l’on suppose que l’orateur remonte par la pensée à un temps déjà écoulé, comme il le fait ci-dessus, ch. 60 (voy. la sec. note), quia non vocantur ne se rapportera plus au temps où il parle, mais a celui où la femme et la sœur du prince refusaient encore le surnom d’Augustes. Or cette explication est suffisamment autorisée par les verbes obtulerat, recusasses, judicabant, qui tous reportent l’esprit du lecteur vers un temps passé.

LXXXV. 1. Jam et in privatorum animis. On lit jam etiam et… dans les mêmes mss. qui, à la ligne précédente, portent et dum, au lieu de etiam dum. Il me semble évident qu’il y a eu confusion, et que les copistes, après avoir abrégé etiam en et à la première place, l’ont reporté par erreur à la seconde. Je l’en ai rejeté d’après l’observation très-juste de Schæfer, qui pourtant l’a laissé dans le texte. L’éd. de S. G. porte etiam dum recusant. Jum etiam et… Assurément l’un de ces deux etiam est une addition maladroite.

2. Nam quæ poterat, etc. Schwartz a lu qui, dans le sens de quomodo. Les mss. sont partagés.

5. Immo tunc maxime imperator. J’ai donné, p. 142, les var. de nos trois mss. Schwartz dit que le cod. paris, a tunc maxime imperator es. Il n’y a trace du verbe es dans aucun des trois.

7. Jucundissimum. Les mss. 7805 et 8556 portent Iocundissimum, et l’o touche au c, comme partout. Si c’est bien le 7805 dont Schwartz a eu la collection (et je ne conçois pas quel autre ce pourrait être), son copiste a cru y voir fœcundissimum. — Ce chapitre et les deux suivants, consacrés tout entiers à l’éloge d’une seule des vertus de Trajan, sembleront peut-être un peu longs. Mais si l’on considère combien cette