Page:Pline le Jeune - Panégyrique de Trajan, trad. Burnouf, FR+LA, 1845.djvu/255

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Trajan, fît rendre compte aux préfets du trésor avant de les revêtir d’une nouvelle magistrature. Il leur donna donc une grande preuve d’estime en les créant consuls, même avant l’expiration de leur charge. Ce fait dit plus à la gloire de Pline et de Cornutus que tous les éloges possibles. — Esse n’est pas dans nos mss., et Schwartz l’a retranché du texte.

Eumdem in annum consulatum nostrum contulisti. Peut-être manque-t-il ici quelque mot. Il faut entendre nostrum et tuum. Schwartz observe qu’Onuphre Panvinio, dans les Fastes, cite ainsi ce passage : Quid ? quod eumdem in annum consulatus tui consulatum nostrum contulisti. On ignore si cette leçon est tirée d’un ms.

Non alia nos pagina, quam te consulem accipiet. Schwartz lit quam quæ te, leçon qui, dit-il, n’existe que dans le seul cod. paris. La vérité est que quæ ne se trouve dans aucun de nos trois mss. Il en est de même de prœscriberis, qui est suffisamment autorisé, mais pour lequel tous nos mss. ont perscriberis.

3. Comitiis nostris prœsidere. Cf. sup. LXIII, 1., et la note. On demande à quelle époque Pline et Cornutus furent désignés consuls. Ils l’étaient déjà dans le mois de janvier de l’an 100, lorsqu’on jugea Marius Priscus ; car Pline, Ép. II, 11, appelle Cornutus consul designatus. Il est probable que c’est en janvier même qu’ils avaient été nommés, aux élections dont Pline parle avec détail, ch. 69—77, et auxquelles Trajan présida, comme consul, tant dans le sénat qu’au Champ de Mars. Nous avons déjà dit qu’ils ne prirent possession du consulat que le premier septembre.

4. Quem tuus natalis exornat. L’ensemble de cette phrase, et la Lettre 23 du liv. X, prouvent que Pline désigne le 18 septembre, jour où périt Domitien (Suét., 17), et où Nerva fut élevé à l’empire. Trajan était-il aussi né ce jour-là ? Cette coïncidence n’est pas impossible, mais elle est au moins fort, remarquable. Aussi Schwartz essaye-t-il de prouver que ce n’est pas de la naissance de Trajan qu’il s’agit, mais de son adoption. Les mots natalis dies peuvent évidemment s’employer dans ce sens, et natalis imperii peut signifier même l’anniversaire de l’avénement d’un prince : les exemples cités par Schwartz ne laissent aucun doute sur ce point, non plus que sur le sens figuré que genuit est susceptible de recevoir.