Page:Plotin - Ennéades, t. II.djvu/611

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
561
TROISIÈME ENNÉADE, LIVRE IX.


immuable fait chair, qui seul peut nous élever à ces objets de notre foi où notre intelligence n’atteint qu’à peine : voilà ce que vous ne voulez pas reconnaître. » (Cité de Dieu, X, 29.)

Il nous reste encore la traduction d’un livre de Porphyre par Victorinus ; c’est celle de l’Isagoge (Introduction aux Catégories d’Aristote). Boëce nous a conservé ce travail en l’intercalant dans le commentaire qu’il a composé lui-même pour l’éclaircir, et qui est intitulé : In Porphyrium a Victorino translatum.

2o Quels sont les livres de Plotin et de Porphyre que saint Augustin paraît avoir lus ?

Saint Augustin cite, en nommant formellement Plotin, quelques-uns des plus beaux livres des Ennéades, savoir :

Enn. I, liv. VI, Du Beau (Voy. notre t. I, p. 422) ;
Enn. III, liv. II, De la Providence (t. II, p. 54) ;
Enn. IV, liv. III, Questions sur l’âme (t. II, p. 290, 537-558)[1] ;
Enn. V, liv. I, Des trois hypostases principales (t. I, p. 322).

En outre, nous avons prouvé par de nombreux rapprochements que saint Augustin avait dû connaître les livres suivants :

Enn. I, liv. II, Des Vertus (t. II, p. 544-546, et p. 590-591)[2] ;
Enn. II, liv. I, Du Ciel (t. I, p. 445) ;
Enn. III, liv. VI, De l’Impassibilité des choses incorporelles (t. II, p. 125-133) ;
Enn. III, liv. VII, De l’Éternité et du Temps (t. II, p. 549) ;
Enn. IV, liv. VII, Comment l’âme tient le milieu entre l’essence indivisible et l’essence divisible (t. II, p. 255, 257)[3] ;
Enn. IV, liv. VII, De l’immortalité de l’âme (t. II, p. 440-472) ;
Enn. VI, liv. V, L’Être un et identique est partout présent tout entier (t. II, p. 553) ;
Enn. VI, liv. VI, Des Nombres (t. II, p. 125, note 1, fin)[4].

Quant à Porphyre, saint Augustin cite de lui le livre intitulé Retour de l’âme à Dieu, la Philosophie des oracles et la Lettre à Anébon (Cité de Dieu, X, XI, XIX).

Nous avons en outre indiqué ci-dessus (p. 545) qu’on trouve dans saint Augustin un passage tiré textuellement des Principes de la théorie des intelligibles.

  1. S. Augustin cite encore ce livre en désignant Plotin conjointement avec Porphyre par l’expression doctissimi homines. Voy. notre tome II, p. 305.
  2. Même observation pour ce livre, p. 546, note 6.
  3. Même observation pour ce livre, p. 588, note 7.
  4. Nous reviendrons sur ce rapprochement dans le volume suivant.