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LA VICTOIRE

consentons à examiner le principe et il me montre le télégramme préparé. Il veut que les choses se fassent en deux étapes, pour ménager l’amour-propre de nos marins. Il ajoute : « Vous indiquerez bien au président que ce n’est pas pour vous faire plaisir que j’accepte votre formule. Moi, j’aurais préféré l’acceptation immédiate du principe. — Peu importe, dis-je, si nous arrivons vite à une entente. Mais il faut nous hâter et ne pas nous laisser surprendre par les événements. »

Henry Bordeaux est assez déçu de son échec à l’Académie ; je l’engage à ne pas désespérer.

Le colonel Tisseyre, nouvel attaché militaire de France à Madrid ; beaucoup plus froid que Denvignes, mais plus vif d’intelligence. Je crains qu’il ne plaise pas beaucoup au roi.

Le général Boulangé, attristé d’être le plus ancien brigadier du front, attribue sa disgrâce au général Anthoine.


Mardi 14 mai.

Joseph Reinach me rapporte que Briand lui a affirmé n’avoir considéré l’affaire Lancken comme sérieuse que parce qu’il connaissait la lettre de l’empereur Charles. Or Ribot a assuré à Reinach que Briand ne la connaissait pas. Il n’y a, du reste, aucun rapport entre les deux affaires, pas plus qu’il n’y a de rapport entre le prince Sixte et le baron de Lancken.


Mercredi 15 mai.

M. Morel, ancien trésorier-payeur général de Nancy, nommé sous-gouverneur de la Banque de France. Schrameck, nommé gouverneur de Madagascar.


Vendredi 17 mai.

Clemenceau, voulant réunir le moins possible