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LA VICTOIRE

Castelnau. Il se plaint qu’on ne manœuvre pas. « Je suis partisan, dit-il, de l’offensive et je ne l’ai pas caché. Mais, du moment où l’on a choisi la défensive, il faut y adapter la manœuvre. Pour moi, si je suis attaqué, je suis bien décidé à manœuvrer ; je céderai inévitablement du terrain, mais pour me rétablir. Il est probable, du reste, que je ne serai pas attaqué maintenant. Les Allemands viseront plutôt Paris où ils savent que nous pourrons abandonner beaucoup de terrain. Mais dans deux mois, nous serons hors d’affaire et sûrs de la victoire. »

Départ à quatorze heures, dîner dans le train ; arrêt pendant la nuit et retour à Paris.