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hypothèses cosmogoniques

Si

l’excentricité croît. Si, au contraire,

l’excentricité décroît. Traçons sur la figure 33 la courbe

c’est-à-dire la courbe

Cette courbe (représentée en trait ponctué) coupe la droite AE en deux points C′ et D′.

Lorsque le point représentatif () parcourait le segment de droite CC′, on avait

c’est-à-dire

l’excentricité a donc commencé par décroître.

En P (étal actuel), on est entre C′ et D′, par suite

et l’excentricité est en train de croître.

Enfin, lorsque le point représentatif parcourra D′D, l’excentricité recommencera à décroître.

Si l’on trace la courbe (fig. 34) qui représente les variations de l’excentricité en fonction de (ce qui est possible puisqu’on connaît l’état actuel P), on constate que cette courbe présente une asymptote verticale correspondant à l’abscisse du point C et que l’excentricité passe par un minimum en C′, par un maximum en D′, puis décroît ensuite jusqu’au point final D où elle s’annule.

Il ne faudrait pas croire que l’asymptote verticale signifie que l’excentricité a été initialement très grande. Les équations (30), en effet, supposent essentiellement très petit et cessent d’être applicables dès que devient grand.