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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/15

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LA FEMME DANS LE PASSÉ

leuse et fidèle » : non seulement elle est la vigne féconde, mais elle aide à l’abondance dans les greniers et à la richesse de la maison.

Remarquons en passant que pendant une longue suite de siècles, considéré par la femme des classes supérieures comme une disgrâce, voire une honte, le travail recommence aujourd’hui à être prisé dans ces mêmes classes : la femme bien née est prête à ressaisir avidement ce sceptre dédaigné, que, avec une dextérité pleine de grâce, manièrent ses très lointaines ancêtres.

Une erreur généralement répandue, c’est de croire que les barrières élevées contre l’instruction supérieure des femmes datent des temps reculés, et que nous combattons à l’heure actuelle un préjugé ayant ses racines dans l’antiquité.

Rien de plus faux : si, sous une tutelle qui ressemblait fort à l’esclavage, la Femme de l’Ancien Testament jouissait d’une certaine faveur, elle n’atteignit jamais, même