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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/188

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MON FÉMINISME

menaçant d’obscurcir les règles éternelles de l’éternelle beauté, oblitéra le sentiment plastique, La Femme donna le funeste signal, et, à la suite de sa chevauchée à travers l’Erreur, nous sommes restés sous le règne du laid… À la dégénérescence de l’Idéal correspond généralement l’étiolement du goût. Un Grec de l’antique Péloponnèse serait, en regardant les gares de notre Métropolitain, subitement atteint d’attaques épileptiques.

Par les multiples exercices masculins au moyen desquels elle voulut dompter son corps, la Femme perdit toute séduction physique. Enfourcher des « bécanes », s’habiller en zouave, combiner des cravates, des cols, des chapeaux d’homme, et sous ces déguisements divers — plutôt carnavalesques — faire du « sport » à outrance, telle fut l’incessante préoccupation de la femme « moderne » engendrée par le Féminisme « sectaire ». Était-ce un mâle ? Était-ce une femelle ? Aucun des sexes ne voulait revendiquer cette