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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/213

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LA FEMME ET L’HUMANITÉ

prême de la vie : une indulgence pleine de paix envers tous !

Goethe dit : « Bien des choses nous seraient mieux connues si nous voulions les moins connaître analytiquement. » En effet, la maladie de l’analyse sévit si fort qu’elle courbe l’esprit sur la complexité des choses, lui coupe son vol vers les grandes lignes d’horizon. Nous retardons l’affranchissement moral de l’Humanité… en reculant l’heure lumineuse de comprendre.

Nous n’avons pu examiner, dans ce travail succinct, l’époque de la polyandrie, donnant un avantage temporaire à la Femme. L’homme n’y eut qu’une préoccupation : échanger cet état contre celui de la polygamie. C’est dans cette période d’infériorité dernière que naquit, que se développa la vertu féminine. Elle fut formée à une école terriblement rude par le mâle polygame, violent et brutal, qui tuait, vendait ou prêtait sa femelle selon son intérêt. Libre de toute contrainte pour