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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/27

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LA FEMME DANS LE PASSÉ

culte licencieux, répugnant à l’extrême, et, par la grande idée du catholicisme, devint un idéal de consolation et de spiritualisme chrétien.

Pour terminer ce bref aperçu sur le Passé, jetons un dernier coup d’œil sur un siècle aimable et galant entre tous : le xviiie siècle.

L’Histoire est pleine d’enseignements : aussi ne consulte-t-on guère ce fidèle miroir de l’Humanité. Quand on lit les mémoires d’il y a cent ans, on est frappé de l’autorité qu’exerçait alors la Femme, de l’ascendant ouvert ou caché qu’elle possédait et qui se faisait sentir jusque chez ceux qui gouvernaient les peuples. Quelle activité, quelle vigueur elle savait communiquer aux esprits d’élite !

Combien de fois accorda-t-elle la lyre du poète ! Que d’écrivains inspirés par elle ! La vraie gloire, la supériorité par excellence est tout autant d’inspirer que de composer ou de créer. Comme à cette époque elle encourageait l’Art, ce culte du