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MON FÉMINISME

descendant de son navire de santal et de perles, en pressant sur son sein la branche sacrée du Bô-tree !

Il n’y a que la mythologie du Gange pour enchâsser de pierreries, revêtir de violet, d’or et de mauve la forme si pure d’une philosophie où, toujours, la Femme joua un rôle prépondérant, Et n’est-ce pas merveille que, sur cette terre antique et glorieuse des légendes védiques, elle trouve un argument en faveur des droits qu’elle invoque aujourd’hui ?

Cybèle, Maïa, la Mylitta, l’Aphrodite, Vénus, etc., furent pour l’Orient ce que Edda, Freya, etc., furent pour le Nord. Nous venons de voir le catholicisme, au sortir du Moyen-Âge barbare, se rendre compte de l’impérieuse nécessité d’instituer un culte de beauté et de douceur. Ne fût-ce que pour l’apaisement que le culte de Marie donna aux âmes terrifiées de cette sombre époque, ce culte a droit à la gratitude humaine.

Il remplaça celui des déesses païennes,