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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/29

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LA FEMME DANS LE PASSÉ

Or, la Loi est l’arme omnipotente de l’homme, elle seule a pu assurer l’impunité à son orgueil, à son égoïsme ; il les y abrite trop commodément pour rien changer à un état de choses qu’il trouve parfaitement selon sa convenance ; à l’égoïsme, la justice est inconnue.

2o À chaque apogée de son omnipotence, qu’elle sent éphémère (parce que cette omnipotence n’est étayée sur aucune loi, ne repose que sur la finesse, la ruse, faisant d’elle un être d’astuce au lieu d’une créature de droiture et de grandeur), la Femme se grise de féminité, comme l’homme de masculinité, et elle abuse de son pouvoir… jusqu’à le perdre.

3o Pas plus que l’homme, elle ne comprend l’équilibre des sexes ; pas plus que lui, elle ne connaît l’harmonie qui résulterait des deux puissances alliées : ce dicton « l’union fait la force » est vide de sens pour tous les deux.

L’homme, jusqu’ici, a toujours voulu dédaigner l’équilibre, ignorer l’harmonie,