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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/30

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MON FÉMINISME

Ce dédain, cette ignorance ont été tout autant à son propre détriment qu’à celui de sa compagne. À cette dernière reviendra la gloire — dans un temps lointain sans doute — de saisir le rapport entre cet équilibre et l’harmonie des sexes, de pratiquer des choses de beauté qui lui sont jusqu’ici restées inconnues, ou sont demeurées en elle à l’état latent.

Je ne crois pas me tromper en affirmant qu’au xxe siècle sonnera pour la Femme une heure historique et solennelle, une heure à la préparation de laquelle les siècles passés n’auront pas travaillé en vain, une heure qui la fera aussi grande qu’elle l’a jamais été, une heure enfin qui conférera à sa grandeur une stabilité qu’elle n’a point connue.

Puisse-t-elle comprendre l’immense portée du geste qu’on attend d’elle ! Puisse-t-elle, quand sonnera cette heure prochaine, y apporter tous ses espoirs, toutes ses réserves d’énergies refoulées et intactes ; puisse-t-elle se souvenir que le principe