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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/31

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LA FEMME DANS LE PASSÉ

altruiste de l’Humanité lui est confié, et que tout progrès réalisé par elle est un trésor acquis à tous. Si, quand sonnera cette heure, elle ne se sent pas « un grand peuple neuf au milieu des nations lasses[1] », elle retombera dans les abîmes que, de temps immémorial, elle a si vaillamment franchis.

Cette heure grandiose, ardemment convoitée, c’est celle des revendications légales de la Femme. Hormis les lois, ni religion, ni philosophie, ni quoi que ce soit au monde ne pourra libérer la Femme. Lorsqu’elle les aura conquises, l’Humanité entrera dans une voie nouvelle, réalisant de nouveaux progrès, auxquels elle a souvent aspiré, mais qu’elle n’a point encore goûtés.

Pleine d’héroïsme et d’ardeur divine, la Femme réussira-t-elle dans la tâche qui lui incombe, tâche magnifique, certes, mais hérissée d’obstacles séculaires ?

  1. Marcel Prevost, Lettres à Françoise