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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/49

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FÉMINISME ET FÉMINISME

de l’Histoire et de la Science projettent sur elle leur ombre protectrice : cette trilogie symbolique est très belle et d’une dignité imposante.

Il est naturel que pendant les siècles où la Science fut muette, l’homme, animal incontestablement plus fort physiquement que sa compagne, se soit considéré comme supérieur à elle, qu’il se soit ancré dans une idée entièrement à son avantage. Et il l’a fait avec une ténacité d’autant plus grande que cet adversaire, dont il méprisait l’infériorité, le dominait complètement à certaines époques de son histoire, et cela, en dépit des lois promulguées contre lui.

Alors que les muscles de l’athlète domptaient jadis le monde, la force physique de l’homme (où la constitution plus délicate de la femme trouva aide et protection) possédait une valeur intrinsèque énorme. Cette supériorité ne fut que transitoire : le jour où la puissance des machines relégua la force de l’homme à l’ar-