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MON FÉMINISME

rière-plan, elle se trouva éclipsée par le règne de la Pensée. Même avec ce règne, tant que les lois resteront celles de la Force, notre civilisation si prônée ne sera que vantardise et barbarie. C’est dans cette nouvelle puissance intellectuelle que la Femme, agrandissant son rôle, étendra notoirement son domaine : le « machinisme » a forcé vers les carrières libérales la puissance des cerveaux.

La Science de la fin du xixe siècle nous révèle que, dans la création, l’organisation de la femelle est supérieure à celle du mâle. Les instincts de celui-ci, moins éveillés, le rendent plus rebelle qu’elle à la domestication et au dressage. Par un enchaînement de preuves ininterrompu, la science démontre l’importance de la femelle sur notre planète. De plus, cette même science s’est occupée des facultés cérébrales de la Femme. Un savant, le docteur Manouvrier, dans ses recherches d’anatomie comparative au Laboratoire d’anthropologie de Paris, prouve que le volume