Voilà un fait. En voici un autre. (Je l’ai dit, avec eux, aucune échappatoire.)
Malgré les difficultés énormes et de tous genres qui ont hérissé le chemin des femmes à travers les âges, un grand nombre d’entre elles se sont illustrées intellectuellement au même degré que les hommes, alors que pour ceux-ci ces mêmes obstacles n’existaient pas. Est-il téméraire d’avancer que l’effort gigantesque de ces cervelles féminines, sans atavisme intellectuel puisque les cerveaux-ancêtres n’avaient pas été enchaînés, courbés à des travaux auxquels les cerveaux masculins sont aguerris depuis des siècles — dénote chez la femme une organisation supérieure, et si perfectible qu’elle ferait honneur, s’il existait, à un troisième sexe plus fort que les deux autres ? Renversons le cas. L’homme y eût échoué parce qu’à une intelligence remarquablement développée il fallait joindre une volonté de persistance et de rigueur qui n’est pas dans le tempérament masculin.