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Mais la saine philosophie
Éclaira ma vie et m’apprit
Que, seul, le travail sanctifie,
Que seul, il féconde et nourrit.

Elle m’apprit, ô jeune femme !
À tuer tout orgueil en moi.,
À vouer mon corps et mon âme
Au travail, cette grande loi.

Je dois à ses conseils pratiques,
À ses austères entretiens,
L’oubli de mes maux chimériques
Et l’intelligence des tiens.


II


Tu n’as pas commencé sous d’aussi laids présages.
Quand tu pris ton essor vers un but glorieux,
Dans la vie où, plus tard, t’attendaient tant d’orages,
Ton astre, à son lever, se montra radieux.
Dieu conduisit vers toi la joie et la fortune
Qu’on voit si rarement suivre un même chemin,
Et pour te faire un sort doublement beau, chacune

Vint te guider par une main.

Tu brillas, les beaux jours aux beaux jours succédèrent :
Tout en toi rayonna de jeunesse et d’amour ;