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Une mère adorée, en ce paisible asile,
Parmi ses fils, oublie un passé de douleur.
Tandis que les aînés, sous l’ombrage tranquille,
Demandent à l’étude un avenir meilleur,
Les jeux occupent seuls la belle et blonde tête
Du plus jeune qu’on voit, dans les longs rameaux verts,
S’asseoir sur le feuillage, ou sur l’escarpolette

Qui le fait voler dans les airs.

IV


Ô vous qui des douleurs sondâtes les abîmes,
Et qui savez combien de déchirements sourds
Bouleversent du cœur les profondeurs intimes
Quand des êtres aimés la mort brise les jours,
Songez que, dans ces lieux, une grande âme pleure ;
Que c’est là qu’elle espère. Et si vous y passez,
En jetant un regard sur sa pauvre demeure,

Ne pleurez pas !… mais bénissez !



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