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LE « MEMBRE »

glo-Saxon a fini de passer un fil dans un orifice presque invisible qu’il vient de percer dans le mur qui sépare la chambre 999 d’une autre. Ce fil relie maintenant deux minuscules instruments placés tous deux sur de petites tables-bureaux dont l’une est au milieu de la chambre 999 et l’autre collée contre le mur de la pièce voisine.

De ces deux instruments placés sur les tables, l’un celui de la chambre principale, est muni d’un petit disque disposé de façon tout à fait invisible sous la table, à l’autre sont attachés un serre-tête et un récepteur ; le récepteur et le disque sont reliés par le fil dont nous avons déjà parlé. En dessous des deux tables sont également disposées, mais entièrement dissimulées, deux petites batteries surmontées de deux régulateurs destinés à régulariser les récepteurs.

Au moment nous avons pénétré dans la chambre 999, avons-nous dit, l’Anglo-Saxon que nous avons appelé Simpson, venait de terminer l’installation de ces mystérieux instruments.

« Voilà, dit-il en se levant, du travail bien fait. L’Argus aux cent yeux de l’antiquité ne verrait pas plus de fil ni de microphone ici que l’on ne voit de cheveux sur mon crâne dont on a dit justement qu’il ressemblait à un skating pour les mouches… »

— Ce n’est assurément pas peu dire, fit remarquer le jeune homme au binocle.

— En effet, fit Mulrooney, c’est du travail bien fait, cela, Simpson. Maintenant, mes amis, il faut nous préparer à recevoir la « visite ». La scène est prête, décors et accessoires sont en place… Allons ! les trois