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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/117

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Telles étaient les difficultés qu’on rencontrait sur la route du nouvel Eldorado qu’on avait découvert, quelques années auparavant, dans cette partie de l’Outaouais moyen. Alors, on n’y parvenait que par la voie fluviale. Et ce chemin, c’était l’historique rivière des Outaouais.

Comme elle fut, dès les débuts du Canada, une route de passage vers l’Ouest ou les « pays d’en haut », cette rivière fut la route des premiers colons et des premiers prospecteurs de la partie sud du bouclier canadien. On sait qu’elle était connue, à l’origine, sous le nom de la Grande Rivière, puis la Rivière-des-Prairies et, selon Champlain, la Rivière-des-Algonquins, parfois la Rivière-des-Français, comme l’appelaient les sauvages. Au XIXe siècle, les marchands de bois l’appelaient la Rivière-du-Nord et la Rivière-des-Outaouais. Aujourd’hui, c’est la Rivière Ottawa. Contrairement à ce qu’on serait tenté de croire, les indiens Outaouais, ou « Cheveux relevés » n’ont jamais vécu sur les bords de cette rivière. Elle a pris leur nom du fait qu’après le massacre des Hurons et la dispersion des Algonquins, vers 1650, les Outaouais furent les seuls à se servir de cette rivière comme chemin de commerce et de traité. Les Outaouais vécurent d’abord aux Îles Manitoulin, puis près du lac Michigan.