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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/158

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ves, pas plus qu’on ne voulait quitter les grands lacs et les plaines de l’Ouest. On n’avait pas encore osé, à part les tentatives, bien réussies d’ailleurs, du Saguenay et du Lac Saint-Jean, franchir les Laurentides pour tenter un peu du nord.

Mais au début du siècle présent, avons-nous vu, qui décida, par la construction d’un chemin de fer, commencé en 1905 et terminé dix ans plus tard, d’ouvrir aux colons canadiens la zone argileuse dûment arpentée, du Nord-Ontario et du nord-ouest de Québec. Mais alors on ne parlait pas encore de l’Abitibi.

Le benjamin des comtés de la province de Québec ne devait pas tarder à prendre vie.

En 1908, le gouvernement provincial, voulant favoriser les projets de Sir Wilfrid Laurier, fit subdiviser les cantons de cette région en lots de culture. Trois années plus tard, le fer de lance des deux rails du Transcontinental s’allongeait démesurément sur ces immenses campagnes désertiques, ici hérissées de brousse, là, dentelées de forêts touffues. Et ce fut cette année-là qu’on choisit, sur les bords de l’Harricana, l’endroit du chef-lieu du futur comté de l’Abitibi : Amos. En même temps, on jetait les bases d’un futur diocèse. En effet, S. E. Mgr Latulippe, alors que le gouvernement marquait la place d’Amos, indiquait l’emplacement de la première église de cette région lointaine. Le