Aller au contenu

Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 219 —

La province de Québec, à son tour, découvrait son nord-ouest. Elle ne devait plus cesser de s’y intéresser.

Les rapports suivants du Service des Mines sont de plus en plus optimistes. En juin 1924, Thon. J.-E. Perrault, alors ministre de la Colonisation, des Mines et des Pêcheries, fait une visite du district d’Opasatika et, à la suite de ce voyage, publie dans le « Canadian Mining Journal » — numéro du 4 juillet 1924 — un article enthousiaste intitulé : « An Official Trip to the Rouyn Gold Fields ». Le ministre visita surtout les propriétés de la Noranda, les claims Chadbourne, la mine du lac Fortune, les claims Arntfield. Il signale en cours de route les principaux travaux déjà accomplis sur ces mines et la nature du minerai qu’on en extrait. Et il conclut :

« Somme toute, je reviens avec une impression très favorable sur l’avenir de ce territoire. Nous avons la certitude de gisements considérables de minerai. Sur les claims Horne qui, sans aucun doute, donneront lieu à une exploitation importante, sans compter quatre ou cinq autres claims qui présentent déjà les allures d’autant de mines ».

Toutefois, l’hon. M. Perrault ajoutait, mettant en garde les capitalistes contre trop d’enthousiasme :

« Seulement, même en ce qui regarde les claims Horne, les difficultés ne sont pas encore toutes levées à raison de la complexité du minerai et de ses caractères réfractaires… C’est pourquoi nous avons déjà fait remarquer que le district aurifère Rouyn-Boischatel n’est pas un territoire pour les exploitants qui ne peuvent disposer de fort moyens d’action, car il faudra y faire beaucoup de dépenses avant que la production et les rentrées ne viennent en compensation… Pour ma part, je suis convaincu que le susdit district jouera un grand rôle dans la future production minérale de la province de Québec mais cela prendra deux ou trois ans, ou peut-être davantage avant que l’on commence à expédier l’or de Rouyn à l’hôtel des monnaies du Canada, en grandes quantités et régulièrement ».