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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/79

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res années de notre pays. En 1686, n’a-t-on pas découvert, sur les bords du lac Témiscamingue, la première mine de galène exploitée sur le continent ? Que dis-je, mes amis, plus d’un siècle auparavant, les indiens n’avaient-ils pas révélé à Jacques Cartier le cuivre, l’or, même les pierres précieuses — non malheureusement encore découvertes en notre pays — du territoire du Témiscamingue et de l’Abitibi compris dans l’ancien « Royaume de Saguenay » ?

— On a dit, père Lasnier, demanda Jos. Dufour, que cette mine du Témiscamingue était la première mine découverte au pays ?

— On l’a dit mais on se trompe. La première mine canadienne fut découverte et même exploitée exactement vingt-et-un ans avant celle du Chevalier de Troyes. Elle fut localisée à Gaspé. De bonne heure, on avait parlé d’or et de cuivre à l’entrée de la baie de Gaspé. En 1665, l’intendant Talon envoyait François Doublet à la tête de quarante hommes pour exploiter cette région où, avait-il écrit au ministre de France, « les espérances semblent fondées ». Doublet creusa quelques puits dont l’un de trente-deux pieds et expédia à Québec 9,000 livres de minerai dont la valeur malheureusement ne fut pas jugée appréciable. On abandonna le projet…

— Et maintenant, si nous passions au déluge, père Lasnier, interrompit de nouveau Jos. Dufour, riant de toutes ses dents. Pour être sé-