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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/78

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— La belle chose que de savoir quelque chose ! coupa joyeusement Jos. Dufour qui avait des lettres et qui était, à l’occasion, le boute-en-train du groupe.

Le « père Lasnier », imperturbable, continua :

« C’est le cas du bouclier, dont font partie nos Laurentides mais il en est ainsi de tout le territoire québécois aujourd’hui colonisé, habité, comprenant nos vieilles et nos nouvelles paroisses ; des plaines, des montagnes, et aussi de toute cette gigantesque cassure qui partage notre province en deux bassins géologiques distincts et qui est la bande orographique que l’on appelle ici, Montagnes Notre-Dame, là, Monts Shick-Schocks, ailleurs, en territoires « étatsuniens », dirais-je, Montagnes Vertes et Montagnes Blanches ou « Blue Hills » et enfin, « Cumberland », suite, sous quelque appellation qu’elle se présente, des Appalaches…

— « Intelligente, erudimini !… » fit encore l’irrespectueux Jos. Dufour, ce qui ne découragea nullement le grave et savant père Lasnier.

« Notre ami Dufour faisait remarquer tout à l’heure que de la pyrite de fer, il y en avait dans tout le territoire de la province de Québec. Il a raison. Mais on ne trouve pas que de la pyrite. Partout, si l’on cherche bien, on y trouvera du cuivre, du nickel, du plomb, de l’amiante, de l’or et bien d’autres minéraux. On en trouvera, dis-je. On en a trouvé et même dès les premiè-