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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/82

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à Colbert : « La mine de charbon dont j’ai fait la première ouverture, prenant son origine dans la cave d’un habitant et se conduisant sous le Château Saint-Louis, ne peut à mon sentiment s’exploiter qu’avec risque d’endommager le dict Château qui est sur l’écorre de la roche qui couvre la mine. J’essaierai toutefois de la trouver en baissant parceque nonobstant qu’il y en ait une très bonne au Cap Breton, les vaisseaux qui arrivent à Québec, s’y chargeraient avec plus de facilité qu’ils ne feraient ailleurs ».

— Talon avait la tête dure, fit remarquer Jos. Dufour. Tout de même une mine de charbon en-dessous du Château Frontenac d’aujourd’hui, c’est un peu raide !…

— C’est écrit dans les archives, répondit avec son calme habituel le père Lasnier. Voyez les archives fédérales du Canada, correspondances générales, volume 11, Ferland, page 59… C’est précis, hein, mon garçon et c’est le cas de dire : « Intelligite… erudimini »… Il y a plus…

— Quoi encore ? questionna Jos. Dufour…

— Il y a plus… Mais il est tard et nous sommes fatigués, hein, les vieux ? Si nous allions nous coucher !

— On a tout de même oublié la mine de fer du pays de mes aïeux, dit en se levant avec les autres, le bavard Jos. Dufour.

— Pas plus que celle de Saint-Urbain, mon