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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/83

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vieux Dufour… tu vois ce calepin que j’ai dans ma main ? Eh ! bien, demain, à ta première heure de loisir, je te permettrai d’en lire quelques notes, et tu t’instruiras sur les richesses de ton pays ; bonsoir, les amis…

Et le père Lasnier, suivi de tous ses compagnons de l’équipe, entra sous la tente. Une brise légère s’était levée comme pour secouer la nuit. Elle se jouait sur les flots laiteux de la rivière, y traçant par places mille petites rides qui semblaient courir les unes après les autres.

À ce moment, le gros disque de la lune, couleur de citron, emplissait l’espace d’une clarté luisante qui frangeait d’opales les crêtes boisées, vernissait la colline et faisait paraître plus noire la vallée où murmurait la rivière.