Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/15

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l’air ; c’est ainsi, du reste, qu’en exposant longuement des pyrites broyées et arrosées d’eau à l’action de l’air, on produit, en Saxe, le sulfate de fer nécessaire à la fabrication de l’acide sulfurique de Nordhausen.

J’ai dit, quelques lignes plus haut, que dans certaines localités et aux environs de Paris notamment, il se dégageait de l’hydrogène sulfuré libre qui se mêlait à l’air, et cela par l’action des matières végétales en décomposition sur les sulfates tenus en dissolution dans l’eau, et en particulier sur le sulfate de chaux ; ces phénomènes ont été étudiés avec soin par Chevreul, et il a observé qu’il y avait toujours dans ce cas une diminution notable de l’oxygène, mais seulement au voisinage des eaux à la surface desquelles ces émanations se produisent.

Moyle a fait remarquer qu’il se produit dans les galeries, après l’explosion d’une mine, non-seulement de l’acide sulfureux, de l’oxyde de carbone et des traces de protoxyde d’azote, mais encore d’autres gaz qu’il n’a pu recueillir que très difficilement en vidant des flacons remplis d’eau et dont il lui a été impossible de préciser la nature, malgré les expériences délicates auxquelles il s’est livré.

Nous avons étudié jusqu’ici l’atmosphère libre et ses causes de viciation naturelles ; mais au point de vue de l’hygiène publique ou privée, un intérêt bien plus général, bien plus pratique s’attache à la recherche de la composition et des causes d’altération de l’air confiné.

Dans les lieux habités, dans les enceintes closes où séjournent habituellement un grand nombre d’individus, la respiration de l’homme et des animaux, les foyers de combustion et les appareils d’éclairage, la transpiration cu-