Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/17

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étant simultanées. Quant aux différences entre les quantités absorbées et exhalées, elles sont commandées par la constitution des individus, et par les circonstances où ils sont placés, circonstances parmi lesquelles la température semble une des plus influentes.

D’après ces résultats importants, que j’ai cru devoir rapporter, l’air d’un milieu circonscrit qui a été soumis à la respiration sans être renouvelé contient l’oxygène en proportions d’autant plus faibles, que la respiration a été plus prolongée, tandis que cette condition augmente d’autant plus la quantité d’azote et celle de l’acide carbonique qui, au bout d’un certain temps, sont presque les seuls gaz qui s’y rencontrent.

Dumas a démontré qu’un adulte brûle, tant en carbone qu’en hydrogène, une quantité équivalente à 10 grammes par heure, et cela en désoxygénant 90 litres d’air. La quantité d’air expiré en 24 heures varie entre 8 et 13 mètres cubes (Menziès) ; le volume d’acide carbonique versé dans l’air par la respiration d’un adulte serait suivant Scharling, de 12 litres par heure, et de 20 litres suivant Amiral et Gavarret ; il se brûlerait ainsi pendant une heure 6 gr. 50 dans le premier cas, et dans le second 11 grammes de carbone.

M. Lassaigne, en opérant sur des animaux placés successivement dans une boxe de capacité connue et parfaitement fermée est arrivé aux résultats suivants qui peuvent se résumer ainsi :

Un cheval produisit en une heure 219 litres 72 centilitres d’acide carbonique, contenant en volume 219 litres